Juin 2015 : je redémarre de zéro ma collection

La chondrite carbonée NWA 10574 :

NWA 10574

Il s'agit d'une chondrite carbonée classée CM2 découverte en 2016. Elle est parfois appelée "Jrifia Boujdour". C'est un type de météorite primitif très prisé par les collectionneurs.

Joli talon mince de 7,4 grammes

 

Northwest Africa 10574
Basic information Name: Northwest Africa 10574
     This is an OFFICIAL meteorite name.
Abbreviation: NWA 10574
Observed fall: No
Year found: 2016
Country: (Northwest Africa)
Mass:help 324 g
Classification
  history:
Meteoritical Bulletin:   MB 105   (2016)   CM2
Recommended:       CM2    [explanation]

This is 1 of 484 approved meteorites classified as CM2.   [show all]
Search for other: Carbonaceous chondrites, Carbonaceous chondrites (type 2), CM chondrites, and CM-CO clan chondrites
Comments: Approved 26 Mar 2016
Writeuphelp
Writeup from MB 105:

Northwest Africa 10574 (NWA 10574)

(Northwest Africa)

Purchased: 2016

Classification: Carbonaceous chondrite (CM2)

History: Many small meteorite fragments were bought in 2016 from the Moroccan meteorite dealer Hamza Lharbi in Guelmim, Morocco.

Petrography: The meteorite shows an almost black interior and is composed of about 0.1-0.3 mm chondrules, chondrule pseudomorphs, mineral fragments and rare CAIs often surrounded by fine-grained accretionary rims set into an abundant fine-grained matrix. Main matrix phases are phyllosilicates, carbonates, and pyrrhotite.

Les CM sont ainsi nommées d’après la météorite "Mighei", tombée en Ukraine en 1889. Des études ont permis de démontrer la présence dans les CM de molécules organiques, en déséquilibre isotopique avec celles rencontrées sur notre planète. Celles-ci sont donc clairement d’origine non-terrestre. On en a recensé jusqu’à 230 dans une seule météorite, incluant 92 acides aminés et certaines bases chimiques du code génétique. Il s’agit généralement de molécules de petites tailles (de l’acide formique à l’adénine), et l’on a même pu parfois sentir une forte odeur d’acide acétique (vinaigre) lors de la découpe de certains spécimens.

 

 

La météorite NWA 6418 :

En haut à gauche, le lot complet découvert d'un poids de 600 grammes

Et en collection, à droite, une plaque polie de 27,5 g et ci-dessus, un fragment de 19,2 g

 

 La météorite NWA 6418 a été classée en chondrite Carbonée CV3 et fut découverte en 2010 dans le Nord-Ouest du Sahara. C'est un type rare de météorite primitive contenant du carbone, mais surtout des CAI (inclusions blanches de calcium et aluminium) qui ont été datées de 4,567 milliards d'années (naissance de notre système solaire).

La météorite similaire de référence connue de tous les collectionneurs est ALLENDE, tombée au Mexique le 8 février 1969 à 1 heure du matin sur le petit village du même nom.

Les chondrites de type CV sont nommées d’après la météorite italienne de Vigarano (chute observée de 1910). Elles présentent des chondres relativement grands. Les CV incluent souvent dans leur matrice des formations minérales annexes au chondres, comme des inclusions "organiques" ou des inclusions « réfractaires ». Les inclusions réfractaires, riches en titane, calcium et aluminium (appelées plus communément CAl’s) sont les premières formes minérales condensées dans la nébuleuse présolaire, qui se sont ensuite faites piéger lors de l’accrétion des corps chondritiques.  Leur âge de formation est de 4,567 milliards d’années, point d’origine pour la mesure de l’âge du Système Solaire. Les inclusions organiques quant à elles, se sont avérées être extrêmement proches des chondrites de type CI, tant au niveau de la structure que de la richesse en molécules hydratées complexes. A noter que les roches proches des CI ne sont pas les seuls exemples d’inclusions carbonées que l’on peut trouver dans les CV.

 

 

L'exceptionnelle météorite TAGISH LAKE :

Pour le professeur Chris Herd du département des sciences de la Terre et de l'atmosphère, de l'Université de l'Alberta, la météorite du Lac Tagish pourrait être "la roche la plus importante qui ait jamais été trouvée sur Terre !"
En effet, c'est une météorite carbonée unique, car elle constitue à elle seule une nouvelle sous-classe témoignant d'une origine encore plus primitive appelée C2. Elle est la plus riche en carbone et grains interstellaires, et elle contient beaucoup d'eau !
Cette météorite est tombée
le 18 janvier 2000 à 16 h 43, heure locale, dans le nord-ouest du lac Tagish, en Colombie-Britannique (Canada), après son explosion dans la haute atmosphère à une altitude comprise entre 50 et 30 kilomètres, et une énergie estimée à 1,7 kilotonne. Le passage de la boule de feu en haute altitude a été repéré par les satellites et les sismographes.

La taille de l'objet a été estimée à 4 mètres de diamètre pour un poids de 56 tonnes avant son entrée dans l'atmosphère. Toutefois, 97 % de sa masse a été vaporisée, provoquant des nuages fluorescents visibles au nord-ouest d'Edmonton en Alberta durant près de douze heures après l'événement. Sur les 1,3 tonne de roches estimées ayant atteint la surface de la Terre, 500 petits fragments d'un poids total de 10 kilogrammes seulement ont été retrouvés à la surface du lac gelé, puis étudiés.

Lire aussi l'onglet ZOOM : TAGISH & TARDA

Jbilet Winselwan, Chondrite Carbonée CM2 :

Météorite découverte en juin 2013 dans le Nord-Ouest du Sahara.

Cette Chondrite Carbonée CM2 contient du carbone, de l'eau et des acides aminés. C'est l'une des météorites les plus primitives. Jbilet Winselwan est une belle et rare météorite qui est sans doute sur Terre depuis peu de temps.

Fragments internes de 1g et 2,2g.

JBILET WINSELWAN... suite

Ce type de météorite carbonée (CM2) est probablement le résidu d'un noyau cométaire ayant perdu une grande partie de ses éléments volatiles. Sa composition permet de supposer que c'est ce genre de météorites qui est à l'origine de la vie sur notre planète car elles auraient amené les éléments essentiels à son apparition une fois la Terre couverte d'océans.

Sa météorite soeur est celle de MURCHISON, tombée le 28 septembre 1969 en Australie, actuellement (2015) vendue à 100€ le gramme...

Joli fragment de 3,3 g avec un peu de croûte de fusion et quelques trâces de sable du désert.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

 

 

NWA 869, chondrite L4-6 :

NWA 869

C'est une très jolie chondrite classée L4-6 découverte en 2000. Cette météorite fut abondante sur le marché des collectionneurs ces dernières années car près de 2 tonnes ont été ramassées sur le point de chute. Certaines pièces présentent un état de conservation remarquable.

Joli demi-pierre de 21 g

 

 

Chondrite ordinaire non classée du Sahara :

Ci-contre, un fragment de météorite d'un kilo découvert dans le Nord-Ouest du Sahara, en Afrique (NWA), au début des années 2000. Il appartient à une pierre qui à l'origine pesait plusieurs dizaines de kilos ! Avec le temps, sans doute plusieurs milliers d'années, la pierre s'est disloquée sur place et a été trouvée éparpillée sur le sol du désert. Ce fragment présente encore un peu de croûte de fusion. Le reste de la pierre a été dispersé dans les collections mondiales.

Elle est classée en CHONDRITE. Il s'agit d'un matériau pierreux primitif contenant environ 20% de fer, qui s'avère être le plus abondant circulant entre les planètes. En effet, 80% des météorites qui tombent sur Terre sont des chondrites de ce genre, dites "ordinaires".

Fragment de 1 Kg avec croûte de fusion

Il y a environ 4.57 milliards d’années, dans un des bras d’une galaxie spirale que nous appelons aujourd’hui la «Voie Lactée», un gigantesque nuage de gaz et de poussières résultant de l’agonie de quelques astres géants depuis longtemps éteints, rencontre une géante rouge en fin de vie. Ayant brûlée tout son carburant nucléaire, cette dernière explose violemment en éjectant des centaines de milliards de tonnes de cendre stellaire, déstabilisant ainsi le nuage à proximité. Cet apport considérable d’énergie et de matière induit des perturbations qui vont conduire à la condensation du nuage en des corps plus ou moins massifs : le Soleil et les futures planètes, astéroïdes et comètes de notre système solaire. Les chondrites sont les agrégats les plus primitifs des éléments condensés à partir de cette nébuleuse.  Les chondres sont des petites boules de silicates dont la taille varie de 0.5mm à 10mm. La forme sphérique est la forme par défaut des structures formées en apesanteur, comme on peut le remarquer pour les étoiles, ou les liquides que l’on voit ingurgiter par les astronautes de l’ISS par exemple. De ce fait, les chondres sont typiques d’une météorite et ne peuvent se trouver dans aucune roche terrestre. On trouve aussi dans les chondrites des paillettes de métaux à l’état natif. Il s’agit généralement d’un mélange de fer/nickel. Cela rend ces météorites magnétiques (elles attirent l’aimant).

 

 

Le nom de "chondrite" donnée à cette grande famille vient de "chondre" qui en latin signifie "petite bille". En effet, la structure interne de ces météorites s'organise par une myriade de petites sphères millimétriques de matière collées les unes aux autres.

Cette météorite présente une cassure sans doute due à la chute. La croûte de fusion est encore assez bien visible sur le reste de la pierre.

Découverte au début des années 2000 dans le Nord-Ouest du Sahara en Afrique (NWA), elle m'a été vendue à cette époque par un négociant marocain. Elle est peut-être initialement tombée en Mauritanie, au Mali ou en Algérie, je ne le sais pas.

Ci-contre, pierre complète à 80% pesant 242 g.

Voir l'onglet "zoom : météorites NWA"

NWA 8472, chondrite LL3 découverte en 2014. Tranche de 4g :

Chelyabinsk, Russie, tombée le 15 février 2013 :

Vendredi 15 février 2013, à 9h22 heure locale, un bolide d’environ 19 mètres de diamètre et de près de 13.000 tonnes entre dans l’atmosphère terrestre. 32 secondes plus tard, il achève sa course en se désintégrant au-dessus de la ville de Chelyabinsk (Russie). L’énergie libérée par cette déflagration est estimée à 30 fois la puissance de la bombe Hiroshima. Trois explosions majeures ont retenti. Leurs ondes de choc ont provoqué de nombreux dégâts dans la ville : des milliers de vitres et de fenêtres ont été soufflées blessant plus d’un millier de personnes. Le mur d’une usine s’est même effondré. C’est sans aucun doute la chute la plus importante de ces 100 dernières années.
De nombreuses petites pierres couvertes d’une belle croûte de fusion noire ont été récupérées dans la neige sur une très vaste étendue au sud de la ville. Certaines sont exceptionnelles puisqu’elles sont orientées ! Huit mois plus tard, la masse principale (une pierre de plus de 600 kg) a été récupérée au fond du lac de Chebarkul portant ainsi le poids total de cette chute à plus de 1500 kg. 

Pierre quasi complète de 31,6 g.

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Cette pierre est un exceptionnel "impact melt breccia". Ce spécimen absolument fantastique est un rappel des forces impliquées lors des collisions dans l'espace. Ce morceau incroyable a été choqué, déformé et fondu à partir du matériel chondritique original. 

Région de l’Oural, Ville de Chelyabinsk - Russie - Coordonnées : 54° 49’ N - 61° 07’ E   

Classification : Chondrite ordinaire LL5 & Impact melt S4, W0.

 

 

NWA 5363, l'Achondrite proche des "Brachinites" :

Cette météorite découverte en 2008 dans le Nord-Ouest du Sahara est exceptionnelle ! Elle est même unique !!

La composition isotopique de l'oxygène qu'elle contient est identique à celle que l'on trouve dans le système Terre/Lune ! Aucune autre météorite possède ce même ratio !

NWA 5363, c'est son nom, est supposée être un éjecta de la collision qui s'est produite entre Théia, une petite planète de la taille de Mars, et la proto-Terre. Impact titanesque ayant eu lieu juste après la naissance de notre système solaire qui a permis à la Terre d'acquérir la masse que nous lui connaissons, mais qui a aussi donné naissance à notre satellite, la Lune ! Voir l'onglet "zoom" dans le menu.

Plaque très fine de 2 g

(cliquez sur l'image pour l'agrandir)

 

 

Achondrite HOWARDITE :

Météorite de type achondrite Howardite découverte au Maroc.

Cette demi-pierre d'environ 22 grammes présente une belle croûte de fusion, et une structure interne grisâtre. Vu son état, cette météorite est sans doute tombée sur Terre il y a peu de temps. Il s'agit d'un matériau bréchique, mélange de la surface et du manteau du gros astéroïde "Vesta" qui circule entre mars et Jupiter.

Demi-pierre de 22 g

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Les achondrites HED (Howardites, Eucrites, Diogénites) sont des météorites dites différenciées dans lesquelles les silicates ne coexistent plus avec le ferronickel (ou en quantité négligeable). Elles sont le résultat de la différenciation de matériaux primitifs dans un même corps. Cette séparation a conduit à une nouvelle structure avec un cœur métallique de forte densité (environ 8Kg/L) et une croûte formée de roches magmatiques plus légères (environ 3Kg/L), foyer de production des HED. L’astéroïde qui est la source commune des HED a été identifié : il s’agit de l’astéroïde Vesta, situé entre Mars et Jupiter dans la ceinture d’astéroïdes. Il a été observé pour la première fois en 1807 par l’astronome Heinrich Ölbers.

 

NWA 7831, Achondrite Diogénite :

Belle météorite de type Achondrite Diogénite (HED) baptisée NWA 7831, découverte en 2013 dans le Nord-Ouest du Sahara. Elle est très similaire à la célèbre Tatahouine tombée en Tunisie le 27 juin 1931 vers minuit. Ce soir là, des sentinelles observent une énorme boule de feu tomber du ciel, toute la garnison est alors prise de panique. Très vite, on s'aperçoit qu'il s'agit en fait d'une pierre tombée du ciel (une météorite). Au petit matin, les plus gros fragments sont sommairement recueillis (12kg) pour être envoyés à Paris aux fins d'analyse. Le reste, d'aspect vitreux et verdâtre, est abandonné sur place un temps, faute d'intérêt. 

Nous savons aujourd'hui que Tatahouine et sa jumelle NWA 7831 sont originaires du manteau du gros astéroïde Vesta qui circule entre Mars et Jupiter.

Lot de 30 g de fragments

Diogénite... suite :

Autres fragments en collection de cette Diogénite (HED), encore partiellement recouverts de sable du désert, pesant respectivement 6,5g, 7g et 7,5g.

 

 

NWA 8656/7, Météorite martienne :

 

 

Originaire de la planète Mars, la météorite NWA 8656/7 a été découverte en 2014. Elle est classée Achondrite Shergottite (SNC).

Il s'agit d'une roche provenant de la surface de la planète rouge, éjectée dans l'espace suite à l'impact d'un très gros astéroïde.

C'est un type de météorite très prisé par les collectionneurs, avec un prix actuel au gramme (2015) rarement en dessous de 300 €... Peut-être de nouvelles découvertes à venir les rendront-elles plus accessibles aux collectionneurs ?

Plaque fine polie de 1,25 g

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http://www.nirgal.net/snc/nwa8656.html

Les Shergottites sont nommées d’après la météorite de Shergotty, tombée en Inde en 1865. Elles représentent la grande majorité des météorites martiennes. Les Shergottites sont des roches typiquement basaltiques, vraisemblablement arrachées de la surface de Mars à proximité de terrains volcaniques par un violent impact d’astéroïde.  Ainsi, une origine possible est un cratère ovale qui se trouve près des volcans Ceranium Tholus et Uranium Tholus. Cet impact aurait permis une éjection de roches à des vitesses supérieures à celle de libération martienne (>5,06 Km/s).

 

 

Dhofar 467, Météorite lunaire :

Cette météorite baptisée DHOFAR 467 a été découverte en 2001 dans le désert du Oman par Luc LABENNE, un chasseur de météorites français. Elle est classée achondrite "anorthosite à grain fin" d'origine lunaire ! Inutile de dire que c'est un type très rare de météorite !!...

A l'origine, c'est un violent impact sur la Lune qui a éjecté un fragment de sa surface en direction de la Terre.

Plaque fine polie de 1,37 g

Vous pouvez voir ma pièce sur ce site:

https://sites.wustl.edu/meteoritesite/items/lm_dho_026_clan/

Les anorthosites, composées en grosse majorité par le feldspath, proviennent de ce que l’on pourrait appeler les « highland » lunaires, plus proches équivalents de ce que l’on nomme sur Terre "les plateaux continentaux". Ce sont des météorites bréchiformes, tendant à être monomicte, avec un contenu assez élevé de calcium et d’aluminium, contrairement aux roches (basaltiques) provenant des « mers » lunaires. Leur âge de cristallisation, proche de l’âge de formation de la Lune, démontre qu’il s’agit des restes de la croute primitive de ce corps.

Merci à Luc LABENNE, co-découvreur, de m'avoir cédé cette pièce

La pallasite NWA 4482 :

 

NWA 4482

Cette météorite est une pallasite découverte en 2006 dans le Nord Ouest du Sahara.

Les pallasites sont les plus belles météorites car elles contiennent des cristaux gemmes d'olivine. Elles proviennent de la région située entre le coeur et le manteau d'un petit astéroïde différencié, détruit suite à une violente collision.

Pierre complète de 6,5 grammes

 

 

La sidérite "Campo Del Cielo" :

CAMPO DEL CIELO

Fragment complet de la météorite CAMPO DEL CIELO, une sidérite octaèdrite IAB découverte en 1576 dans la province de Chaco en Argentine.

Il s'agit d'une météorite composée essenciellement de fer et de nickel. Elle provient du coeur d'un petit astéroïde différencié qui a été détruit au tout début de l'histoire de notre système solaire, suite à une violente collision.

Cette météorite est actuellement en train de se raréfier sur le marché. Je fais le pari que, comme pour GIBEON au début des années 90 qui était le "tout venant", cette météorite coûtera 3 ou 4 fois plus cher qu'aujourd'hui (2015) dans 10 ans. Je vous conseille donc, à vous lecteur, de profiter de l'offre actuelle... J'ai trouvé ce spécimen sur une bourse, et il ne m'a coûté que 65€ après quelques négociations.

Fragment complet de 333 grammes

Toutes les sidérites ont en commun un même mécanisme de formation. Elles dérivent toutes des chondrites, qui, par agglomérations successives, ont formé dans le Système Solaire primitif des corps de plus en plus massifs. C'est au delà d'une taille de 200 Km que la gravité l’emporte, les rendant sphériques. On assiste alors à une séparation entre le fer et les silicates, aidée par des échauffements dus aux frictions internes et aux désintégrations de certains isotopes à courte durée de vie (Al26 notamment). Le corps sphérique se retrouve désormais avec un cœur métallique et une croûte rocheuse. Par la suite, le cœur métallique liquide a tendance à dissiper sa chaleur et à cristalliser. Cette chaleur va se dissiper dans les couches supérieures rocheuses. A noter que des astéroïdes de taille différente auront des temps de refroidissement très différents. Ceux-ci peuvent aller de 10 000 ans à 10 millions d’années. Dans un premier temps le mélange de fer/nickel central cristallise en un solide riche en nickel appelé taénite. Puis, quand le liquide restant est suffisamment appauvris en ce métal, la kamacite (taux de nickel entre 4 et 7.5%) remplis les interstices. Ces deux espèces minérales ont un système cristallin de type cubique à face centrée. En 1804, le chimiste William Thompson fait un polissage sur une partie métallique de la météorite de Krasnoïarsk (une pallasite) et attaque cette surface avec de l’acide nitrique. La taénite, riche en nickel, fut moins attaquée que la kamacite, et une structure macroscopique de cristallisation en forme de filet apparut sous ses yeux. Mais malheureusement pour Thompson qui ne croyait pas du tout en l’existence des météorites, l’histoire ne retenue que le nom d’Aloys Von Widmanstätten (un chimiste et porcelainier de son état) qui réitéra en 1808 cette expérience avec la météorite de Hraschina et conclue à l’origine extra-terrestre du spécimen. Les structures de Widmanstätten sont typiques de la majorité des météorites métalliques, et servent de premier test pour définir l’origine d'un bloc de fer trouvé dans la nature. Les sidérites se subdivisent en trois catégories principales : les Ataxites (contenant de 16 à 32% de nickel), les Octaèdrites (les plus courantes, avec 7 à 15% de nickel), et les Hexaèdrites (5 à 6% de nickel).