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Toutes les météorites sont précieuses

Météorite de type "chondrite" appariée à NWA 869 :

Nwa 869 chondrite 2660 g
Nwa meteorite 1

CHONDRITE  appariée à NWA 869

Cette météorite est une chondrite de type L4-6. Il s'agit d'un matériau pierreux primitif contenant environ 20% de fer et qui s'avère être le plus abondant circulant entre les planètes. En effet, 85% des météorites qui tombent sur Terre sont des chondrites de ce genre, dites "ordinaires". Celle-ci a été ramassée avant 2003 dans le nord-ouest du Sahara, en Algérie (NWA). Je l'avais acquise en France cette année-là auprès d'un revendeur marocain prénommé Youssef, puis revendu en 2010 avec le reste de ma collection.

Comme beaucoup d'autres pièces précédemment, cette belle météorite vient de réintégrer mes vitrines (août 2018)...

Pierre complète de 2660 grammes avec sa croûte de fusion bien visible

 

 

La météorite JBILET WINSELWAN :

Jbilet winselwan carbonee cm2
Jbilet carbonee cm2 0 6 g
Jbilet carbonee cm2 0 4 g
Jbilet carbonee cm2 0 7 g

JBILET WINSELWAN

Le premier fragment de cette météorite a été découvert dans le désert en mai 2013, à seulement 7 Km de la ville de Smara, au Maroc. La zone de chute a ensuite été passée au peigne fin. Le poids total ramassé est de l'ordre de 6 Kg, l'essentiel sous forme de petits fragments, la météorite étant très friable. Toutefois, quelques pierres complètes exceptionnelles ont été trouvées, faisant le bonheur et la fierté des chanceux collectionneurs qui les possèdent.

JBILET WINSELWAN est classée en "chondrite carbonée CM2" et ressemble beaucoup à la célèbre météorite "MURCHISON" classée aussi en CM2 qui a fait l'objet de fabuleuses découvertes scientifiques durant ces dernières décennies.

Lot de 3,2 grammes en 8 fragments tels qu'ils ont été ramassés

 

 

La météorite historique de L'AIGLE :

L aigle ellipse de chute
Meteorite etiquette
L aigle 0 5g 140
Meteorite l aigle fabrice kessler
L aigle meteorite historic

L'AIGLE

Chondrite L6 historique tombée dans l'Orne (France) le 26 avril 1803 sous la forme de 3000 petites pierres pour un poids total de l'ordre de 37 Kg.

Je me suis rendu sur place pour la première fois avec d'autres collectionneurs au printemps 1993. Nous avions arpenté les lieux célèbres dans l'ellipse de chute où furent récoltées les milliers de pierres. J'y suis retourné en pélerinage 25 ans plus tard (printemps 2018, photo ci-dessus), avec toujours autant d'émotion.

La majorité des pierres et fragments de la météorite de L'Aigle sont conservés au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Cette météorite est devenue un véritable monument. Elle est très difficile aujourd'hui à trouver sur le marché, qui plus est, à un prix abordable...

Fragment interne frais de 0,5 gramme

(Trois certificats d'authenticité des derniers propriétaires de cette pièce, dont celui de Mr André BESSON qui vient de me la céder)

Voir aussi l'onglet "zoom"

Le mardi 26 avril 1803, vers 13 heures, tombent dans la région de L'Aigle (Normandie, France) près de 3000 fragments d'une météorite. Le citoyen Marais relate ce phénomène dans une lettre écrite à un de ses amis qui fut communiquée à l'Institut, et ensuite publiée dans le Journal de Physique :

« Mardi dernier, 6 floréal (26 avril 1803), entre une et deux heures de l’après-midi, nous fûmes surpris par un roulement semblable au tonnerre : nous sortîmes et fûmes surpris de voir l'atmosphère assez nette, à quelques petits nuages près. Mais la surprise fut bien autre lorsqu'on apprit qu'il était tombé de ce nuage, des pierres très grosses et en grande quantité, parmi lesquelles il y en avait de dix, onze et jusqu'à dix-sept livres. Chacun dans le pays est curieux d'en posséder une, ou un morceau, comme étant un objet de curiosité. Les plus grosses ont été lancées si violemment, quelles sont entrées dans la terre au moins à un pied de profondeur. Elles sont noires extérieurement et grisâtres intérieurement. Il semble qu'il y ait dedans une espèce de métal. »

Le ministre de l'Intérieur, Jean-Antoine Chaptal, désigne le jeune astronome Jean-Baptiste Biot pour enquêter à l'Aigle et dans la région afin d'établir « les preuves morales et physiques de la chute de pierres du 6 floréal ». Jean-Baptiste Biot quitte Paris le 26 juin 1803. Accompagné par un guide, il enquête pendant plusieurs semaines dans la région de L'Aigle. Il rédige un rapport minutieux (première carte précise d’un champ de dispersion de météorites, analyse chimique de plusieurs échantillons de la pluie météoritique, recueil de témoignages) présenté le 18 juillet 1803 à l'Académie des Sciences de Paris, ce qui marque le début réel des études scientifiques des météorites.

Jean-Baptiste Biot y présente deux preuves :

Preuve physique : chute soudaine de deux à trois mille pierres se ressemblant malgré leur champ de dispersion sur environ 10 kilomètres de long et 4 de large, et n'ayant aucun rapport avec le terrain sur lequel elles sont collectées.

Preuve morale : étude sociologique des témoignages concordants émanant de plus de vingt hameaux.

 

 

La météorite HOLBROOK :

Holbrook strewnfield
Holbrook meteorite
Meteorite holbrook 1

HOLBROOK

34° 53' N   -  110° 10' W

Après l'appartion d'une boule de feu, une pluie de plus de 16.000 pierres s'est abattue vers 19h15, le 19 juillet 1912, près de la petite ville d'Holbrook (Arizona, USA), le long de sa voie ferrée. Le poids total récupéré est de l'ordre de 220 Kg. On en trouve toujours de petites (mais oxydées) en ce début de 21ème siècle. La météorite a été classée en chondrite L/LL6.

Deux pierres fraîches ramassées au moment de la chute

 

 

L'achondrite acapulcoïte AYDAR :

Aydar 533g 1
Aydar acapulcoite meteorite
Aydar meteorite strew field
Aydar acapulcoite 10 6g 2

AYDAR
Cette météorite a été découverte en 2017 à 94 Km au sud de Tan Tan, au Maroc. Elle vient d'être classée (avril 2018) comme étant la 70ème achondrite "Acapulcoïte" connue au monde ! C'est donc un type de météorite que l'on trouve assez rarement dans les collections privées. Jean REDELSPERGER détient la totalité de la chute (voir photo ci-dessus prise sur le site).

La chute de Aydar compte 21 pierres pour un poids total de seulement 533 g (voir photo ci-dessus). Elles sont toutes d'aspect plus ou moins brunâtre et de forme irrégulière.
Les "Acapulcoïtes" sont des achondrites primitives qui tirent leur nom de la météorite baptisée "Acapulco", pesant 1,9 Kg, tombée tout près de cette ville du Mexique le 11 août 1976 en fin de matinée. Elles sont vraiment très proches des "Lodranites", et sont aussi composées essentiellement d'olivine, de pyroxène, de ferronikel et de troïlite
. D'ailleurs, il est de plus en plus courant de les regrouper en les classant dans la famille des AL (Acapulcoïte Lodranite).

A noter qu'AYDAR est sans doute appariée à NWA 4478 (444 g) et NWA 6075 (194 g), bien que celles-ci, découvertes dès 2008, aient été classées en "Lodranites". En effet, les trois météorites sont identiques et ont été trouvées dans le même secteur. 

Pierre complète de 10,6 grammes

 

Aydar
Basic information Name: Aydar
     This is an OFFICIAL meteorite name.
Abbreviation: There is no official abbreviation for this meteorite.
Observed fall: No
Year found: 2017
Country: Morocco
Mass:help 533 g
Classification
  history:
Recommended:       Acapulcoite    [explanation]

This is 1 of 70 approved meteorites classified as Acapulcoite.   [show all]
Search for other: Acapulcoite-lodranite family, Acapulcoites, and Primitive achondrites
Comments: Approved 19 Apr 2018
Writeuphelp
Writeup from MB 107:

Aydar        27°49’33.10"N, 10°31’0.40"W

Morocco

Find: 2008

Classification: Primitive achondrite (Acapulcoite)

History: The stones were found by Mohamed Maskour. They were bought in TanTan in 2017 from Mohamed Elguirah.

Physical characteristics: Dark brown irregular stones. hTe largest stone weighs 267 g. Cut surface reveals a dark interior.

Petrography: Recrystallized texture with triple junctions. Typical silicate grain size 200 μm. Main minerals are olivine, orthopyroxene, Ca-pyroxene. No plagioclase was observed. FeNi metal and troilite are found as small blebs in silicates and as euhedral grains to 500 μm. Chromite to 100 μm. Abundant μm wide veins filled with opaques and associated weathering products.

Geochemistry: Olivine Fa10.9±0.0, FeO/MnO=18.9 (N=2). Orthopyroxene Fs9.8±0.0Wo1.5±0.3, FeO/MnO=12.6 (N=2). Ca-pyroxene Fs4.2±0.0Wo44.0±1.7, Cr2O3 1.07 wt%, FeO/MnO=12.6 (N=2). Kamacite Ni=5.87 wt%, Co = 0.27 wt% (N=2)

Classification: Achondrite (acapulcoite)

Specimens: 20.3 g at CEREGE. Main mass with Jean Redelsperger.

La pallasite SPRINGWATER :

Springwater 16 g 7x3x2mm 1

SPRINGWATER

Météorite de type pallasite découverte près de Springwater (Saskatchewan) au Canada en 1931.

Le poids total est de l'ordre de 120 Kg. Trois masses de 10,6 - 18,6 et 38,6 Kg ont d'abord été découvertes. Puis, en 2009, un autre spécimen de 53 Kg a été mis à jour. Ce dernier est exposé au Royal Ontario Museum.

Plaque fine polie de 16 g et 70x30x2mm

 

 

La pallasite SERICHO :

Sericho in situ
Sericho meteorite pallasite 213 g
Sericho meteorite pallasite

SERICHO
En 2016, deux frères étaient à la recherche de leurs chameaux et sont tombés sur plusieurs grosses pierres, très denses, à l'ouest du village de Habaswein, au sud de Sericheo, au Kenya. Il n'y a pas de roches dans cette zone, alors ils ont pensé que c'était des météorites. Durant des semaines, Ils ont ensuite ramassé des centaines de spécimens avec des véhicules pour les stocker à leur domicile, à Habaswein. Les masses étaient en réalité connues des bergers de chameaux depuis des décennies. Un aîné du village a raconté qu'étant enfant, lui et ses frères jouaient avec les pierres. Au début du mois de janvier 2017, Michael Farmer a reçu un courriel avec une photo d'une pièce pesant 107 kg. Il a voyagé à Nairobi et a acheté cette pierre. Deux semaines plus tard, il retourna au Kenya avec Moritz Karl et se rendit à Habaswein. Là, on leur a montré plus d'une tonne de spécimens empilés dans les cours de deux maisons.
À ce jour (août 2018), près de 3 tonnes ont été trouvés dans une ellipse de chute longue de 45 Km, à partir de plusieurs km à l'ouest de Habaswein et au sud de Sericheo dans le comté de Isiolo. Les plus petits morceaux ont été trouvés plus près de Habaswein, mais toujours dans le comté de Isiolo. Les villageois continuent à en trouver, surtout à la surface.
Les pallasites sont les plus belles météorites car elles contiennent des cristaux gemmes d'olivine. Elles proviendraient de la région située entre le coeur et le manteau d'un petit astéroïde différencié, détruit suite à une violente collision. Mais cette théorie fait de plus en plus débat et d'autres pistes sont explorées. A suivre...


Talon de 201 g avec une large face polie

 

 

 

La météorite MUONIONALUSTA :

Muonionalusta 1 27 kg b
Muonionalusta site de la chute
Muonionalusta 1 27 kg a

MUONIONALUSTA

Météorite de fer classée sidérite IVA qui a été découverte en 1906, en Suède.

Il s'agit d'une chute multiple, et ces dernières années de très nombreux spécimens ont été découverts au détecteur, éparpillés sur des dizaines de Km2 dans la vaste forêt qui couvre aujourd'hui toute la zone. (voir la photo ci-dessus).

Spécimen complet de 1.270 Kg découvert en 2007 par Jim LABENNE

(Coordonnées GPS transmises par Jim : 67° 51' 10 N  -  23° 13' 14 E)

Toutes les sidérites ont en commun un même mécanisme de formation. Elles dérivent toutes des chondrites, qui, par agglomérations successives, ont formé dans le Système Solaire primitif des corps de plus en plus massifs. C'est au delà d'une taille de 200 Km que la gravité l’emporte, les rendant sphériques. On assiste alors à une séparation entre le fer et les silicates, aidée par des échauffements dus aux frictions internes et aux désintégrations de certains isotopes à courte durée de vie (Al26 notamment). Le corps sphérique se retrouve désormais avec un cœur métallique et une croûte rocheuse. Par la suite, le cœur métallique liquide a tendance à dissiper sa chaleur et à cristalliser. Cette chaleur va se dissiper dans les couches supérieures rocheuses. A noter que des astéroïdes de taille différente auront des temps de refroidissement très différents. Ceux-ci peuvent aller de 10 000 ans à 10 millions d’années. Dans un premier temps le mélange de fer/nickel central cristallise en un solide riche en nickel appelé taénite. Puis, quand le liquide restant est suffisamment appauvris en ce métal, la kamacite (taux de nickel entre 4 et 7.5%) remplis les interstices. Ces deux espèces minérales ont un système cristallin de type cubique à face centrée. En 1804, le chimiste William Thompson fait un polissage sur une partie métallique de la météorite de Krasnoïarsk (une pallasite) et attaque cette surface avec de l’acide nitrique. La taénite, riche en nickel, fut moins attaquée que la kamacite, et une structure macroscopique de cristallisation en forme de filet apparut sous ses yeux. Mais malheureusement pour Thompson qui ne croyait pas du tout en l’existence des météorites, l’histoire ne retenue que le nom d’Aloys Von Widmanstätten (un chimiste et porcelainier de son état) qui réitéra en 1808 cette expérience avec la météorite de Hraschina et conclue à l’origine extra-terrestre du spécimen. Les structures de Widmanstätten sont typiques de la majorité des météorites métalliques, et servent de premier test pour définir l’origine d'un bloc de fer trouvé dans la nature. Les sidérites se subdivisent en trois catégories principales : les Ataxites (contenant de 16 à 32% de nickel), les Octaèdrites (les plus courantes, avec 7 à 15% de nickel), et les Hexaèdrites (5 à 6% de nickel). 

 

 

QUELQUES MICROMOUNTS :

Dashoguz meteorite
Kunya urgench meteorite
Turkmenistan map
Kunya urgench meteorite
Kunya urgench crater 1